Une découverte par des chercheurs de l'IRCM pourrait avoir un impact sur le traitement du cancer
En étudiant un type de cellule immunitaire, une équipe de chercheurs à l'IRCM dirigée par André Veillette, M.D., a identifié le mécanisme de fonctionnement d'une nouvelle cible pour des thérapies inédites en immuno-oncologie. Leur découverte a été publiée aujourd'hui dans la revue scientifique The Journal of Experimental Medicine.
MONTRÉAL, le 16 nov. 2015 /CNW Telbec/ - Les chercheurs étudient les cellules natural killer (NK ou « tueuses naturelles ») qui sont essentielles au système immunitaire et protègent le corps en détruisant les cellules cancéreuses. L'équipe s'intéresse plus particulièrement à une protéine nommée DNAM-1 qui joue un rôle clé dans l'élimination des cellules cancéreuses.
« Nous avons découvert le mécanisme par lequel la protéine DNAM-1 stimule la fonction des cellules NK et, ainsi, augmente leur capacité à éliminer les cellules cancéreuses » a dit le Dr Veillette, directeur de l'unité de recherche en oncologie moléculaire à l'IRCM.
La protéine DNAM-1 est un récepteur situé à la surface des cellules NK. Elle est en compétition avec d'autres récepteurs qui cherchent aussi à interagir avec les cellules cancéreuses, comme le récepteur TIGIT qui, à l'inverse, diminue l'efficacité des cellules NK.
« Lorsque le récepteur TIGIT interagit avec une cellule infectée, il empêche l'interaction entre cette cellule et la protéine DNAM-1, ce qui, par conséquent, supprime la fonction des cellules NK et freine le système immunitaire » a expliqué le Dr Veillette.
Des récentes découvertes ont mené au développement de plusieurs thérapies en immuno-oncologie (ou immunothérapies), lesquelles utilisent des anticorps pour améliorer le fonctionnement naturel du système immunitaire. Certains de ces anticorps, tels les anti-CTLA-4 ou anti-PD-1, ont déjà démontré pour plusieurs patients des bienfaits durables contre le cancer.
« Nos résultats révèlent comment des anticorps contre TIGIT représenteraient de nouvelles thérapies en immuno-oncologie. Ces anticorps amélioreraient la fonction de la protéine DNAM-1, augmentant alors la capacité des cellules NK à éliminer les cellules tumorales. Ce type de thérapie pourrait avoir un impact considérable sur la prochaine génération de traitements contre le cancer » a conclu le Dr Veillette.
Publication Index Santé : 2015-11-16
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