Sondage sur le panier de services en santé - Le Commissaire commet une grave erreur
En réaction à l'article paru dans le Journal de Montréal ce matin, l'Alliance des patients pour la santé dénonce le sondage du Commissaire à la santé et au bien-être sur le panier de services en santé.
MONTRÉAL, le 4 nov. 2015 /CNW Telbec/ - En effet, au lieu de remplir sa mission d'amélioration de l'état de santé et de bien‑être des Québécois, le Commissaire préfère mettre un prix sur la vie des gens. Pour l'Alliance des patients pour la santé, il s'agit là d'une grave erreur de jugement.
Des questions qui ne se posent pas
Selon Jérôme Di Giovanni, président de l'Alliance des patients pour la santé, il est inacceptable de poser de telles questions au grand public. « Le Commissaire semble demander la permission du public pour laisser mourir les gens les plus vulnérables et les moins nantis, alors que les plus riches pourront débourser de leur poche pour se faire soigner. Cette vision économique de la valeur de la vie est extrêmement inquiétante. »
De faux choix difficiles
Le rôle principal du Commissaire à la santé et au bien-être, tel que libellé sur son site Internet, est d'apporter un éclairage pertinent au débat public et à la prise de décision gouvernementale. « Nous ne voyons pas comment ces questions biaisées pourraient apporter un éclairage pertinent au débat actuel », poursuit M. Di Giovanni. « On entend constamment parler de choix difficiles, mais il n'y a pas de débat sur la place publique. On accepte l'argument que l'État n'a plus les moyens de soigner tout le monde, mais on ne cherche pas à se donner les moyens ou à explorer de nouvelles façons de faire. » Pour l'Alliance, le fait de voir le Commissaire à la santé et au bien-être accepter cette fausse logique est très préoccupant.
Selon l'Alliance, la seule façon de réduire efficacement les coûts de système est de mettre en place une véritable politique de promotion de la santé et de prévention des maladies. « Nous devons cesser de jouer avec la vie des gens pour des économies de bout de chandelle et penser à long terme », conclut M. Di Giovanni.
Rappelons que l'Alliance demande depuis 2014 la mise en place d'un Comité national de patients, relevant directement du ministre de la Santé et des Services sociaux, possédant un statut consultatif officiel relativement à l'organisation et à la prestation des services de santé.
Publication Index Santé : 2015-11-04
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