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Le traitement pour le cancer de la prostate varie grandement au Canada

On observe d'importantes variations dans les approches en matière de traitement entre les provinces.

TORONTO, le 2 nov. 2015 /CNW/ - Un nouveau rapport révèle que les patients canadiens atteints d'un cancer de la prostate à risque faible peuvent choisir un traitement ayant de graves effets indésirables pouvant transformer leur vie, sans comprendre pleinement les autres options, y compris le choix de renoncer au traitement à moins que la maladie progresse.

Le rapport Lutte contre cancer de la prostate au Canada : Rapport ciblé sur le rendement du système, produit par le Partenariat canadien contre le cancer, montre que l'on pourrait en faire plus pour aider les patients à comprendre leur maladie, leurs options de traitement et les effets indésirables, ainsi que pour fournir des soins centrés sur les patients.

« Bien que la communauté de la lutte contre le cancer ait longtemps soupçonné de grandes variations dans le traitement, c'est la première fois que nous sommes en mesure d'enquêter sur celles-ci en utilisant des données pancanadiennes, a affirmé Dre Heather Bryant, vice-présidente de la lutte contre le cancer au Partenariat. Le traitement du cancer de la prostate implique d'aider les hommes à choisir la bonne option de traitement pour le meilleur résultat par la compréhension des possibles effets indésirables du traitement, ce qui peut avoir une incidence considérable sur la qualité de vie des hommes, même lorsqu'ils survivent à la maladie. »

La surveillance active, l'approche privilégiée pour la gestion des cancers de la prostate à risque faible, comprend la surveillance des niveaux d'antigène prostatique spécifique (APS) dans le sang à plusieurs mois d'intervalle, en plus des habituels examens du rectum et biopsies de la prostate, guettant les signes de la progression du cancer. Les résultats d'un essai clinique récent ont montré que les hommes atteints d'un cancer de la prostate à risque faible qui ont été traités par chirurgie ou radiothérapie n'étaient pas avantagés par rapport aux hommes sous surveillance active. L'avantage de la surveillance active est que les effets indésirables liés au traitement, y compris l'incontinence urinaire et la dysfonction érectile, peuvent être évités.

Bien que les données du rapport suggèrent que trois quarts des hommes atteints d'un cancer de la prostate à faible risque au Manitoba et à l'Île-du-Prince-Édouard ont choisi la surveillance active, plus de la moitié des patients atteints du cancer de la prostate à faible risque en Colombie-Britannique, en Alberta, en Saskatchewan et en Nouvelle-Écosse ont été traités au moyen d'une chirurgie, de radiothérapie ou d'une combinaison des deux. Des différences dans le nombre d'hommes placés sous surveillance active suggèrent des incohérences dans sa présentation aux patients à titre d'option favorable.

« Un homme canadien sur huit sera confronté à un diagnostic de cancer de la prostate au cours de sa vie, indique le Dr Stuart Edmonds, vice-président, Recherche, Promotion de la santé et Soutien aux survivants à Cancer de la Prostate Canada. Les données contenues dans le présent rapport pourraient fournir des preuves importantes pour améliorer la pratique et mener à de meilleurs résultats pour les hommes. »

Le rapport présente le témoignage de survivants du cancer de la prostate provenant de différentes régions du pays. Leurs commentaires fournissent une validation anecdotique de l'incohérence des traitements. Les survivants du cancer de la prostate ont mis l'accent sur l'importante de faire un choix éclairé et ont également fait part de certaines de leurs difficultés à vivre avec les effets à long terme du traitement.

Un patient atteint du cancer de la prostate du Manitoba interviewé pour le rapport a commenté : « Selon mon expérience, je n'ai pas été informé des effets indésirables ou de quoi que ce soit d'autre avant le traitement (…) On ne m'a pas offert quoi que ce soit avant que je reçoive les traitements. » Un autre a dit : « documentez-vous sur vos options, il y a tellement d'options offertes… donc assurez-vous que c'est un choix qui vous convient, parce que j'ai certains regrets. »

Le rapport présente également les résultats des sondages sur la satisfaction des patients atteints du cancer de la prostate de l'ensemble du Canada, qui pointent vers un plus grand besoin de soutien émotionnel, certains hommes signalant des symptômes d'anxiété et de dépression.

« Le cancer de la prostate est le cancer le plus répandu chez les hommes canadiens, affirme Claire Lamont, directrice de Movember Canada. Nous avons créé True NTH, un programme de soutien mondial complet pour le cancer de la prostate, en partenariat avec Cancer de la Prostate Canada, qui fournira des services plus que nécessaires aux hommes atteints du cancer de la prostate, ainsi que du soutien pour leur famille et leurs soignants. »

Comme le montre le rapport, bien que la plupart des cancers de la prostate soient diagnostiqués en stade peu avancé, beaucoup d'hommes reçoivent tout de même un diagnostic de maladie en phase terminale ou progressant vers celle-ci, et nécessitent des soins de fin de vie efficaces et axés sur le patient. Les données du rapport suggèrent que moins de 40 % des hommes qui meurent du cancer de la prostate reçoivent de la radiothérapie pour la gestion de la douleur au cours de leur dernière année de vie, malgré la preuve de son efficacité pour soulager la douleur. Les patients atteints du cancer de la prostate ont également tendance à attendre plus longtemps pour la radiothérapie que les patients atteints du cancer du sein, colorectal ou du poumon dans diverses provinces, d'après le rapport.

En 2012, près de 542 millions de dollars ont été investis dans la recherche sur le cancer au Canada; de ce montant, plus de la moitié a été investie dans la recherche spécifique d'un type de cancer, dont 13,2 % sur le cancer de la prostate. Bien que cet investissement soit inférieur à celui pour la recherche sur le cancer du sein (26,5 %), il constituait le double des investissements pour la recherche sur le cancer du poumon (6,7 %) et le cancer colorectal (6,7 %).

Publication Index Santé : 2015-11-02

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