Un financement fédéral pour améliorer l’accès aux soins de santé sexuelle et reproductive au Canada
À l’occasion de la Semaine de la santé sexuelle, le gouvernement du Canada annonce un investissement de plus de 1,7 million de dollars pour soutenir des projets visant à améliorer l'accès aux soins de santé sexuelle et reproductive.
Ce financement, attribué à la Société des obstétriciens et gynécologues du Canada et au Conseil canadien d'information et d'éducation sexuelles, vise à réduire les inégalités et à offrir des soins adaptés aux communautés marginalisées.
Lutter contre les inégalités dans l’accès aux soins
Malgré l'importance des services de santé sexuelle et reproductive, de nombreuses personnes, en particulier les membres des communautés 2ELGBTQI+, autochtones et racisées, ainsi que les femmes et les jeunes, rencontrent des obstacles significatifs dans l’accès à ces soins. Ces barrières incluent la stigmatisation, le manque de ressources adaptées et les difficultés d’accès aux services.
Le gouvernement du Canada s'engage à réduire ces inégalités en finançant des initiatives qui améliorent l’offre de soins et favorisent l’inclusion. Ce financement s’inscrit dans le cadre du Fonds pour la santé sexuelle et reproductive, un programme mis en place en 2021, ayant déjà distribué 81 millions de dollars pour soutenir l’accès à des soins sécuritaires et adaptés.
Un soutien financier pour des projets ciblés
Dans le cadre de cet engagement, plus de 1,7 million de dollars ont été octroyés pour financer deux projets majeurs :
• La Société des obstétriciens et gynécologues du Canada (SOGC) recevra plus de 1,2 million de dollars sur trois ans. Ce financement permettra de développer et de diffuser des ressources pour les prestataires de soins et les personnes en ménopause, avec une attention particulière aux femmes issues de communautés mal desservies. Le projet vise également à mettre à jour les directives cliniques pour assurer des soins plus inclusifs et adaptés.
• Le Sex Information and Education Council of Canada (SIECCAN) bénéficiera de plus de 544 000 $ sur trois ans pour lutter contre la désinformation en matière de santé sexuelle et reproductive. Ce projet vise à sensibiliser les parents et les tuteurs d’enfants d’âge scolaire en fournissant des ressources fiables et validées scientifiquement.
Briser les tabous et améliorer l’accès à l’information
Un des principaux défis liés à la santé sexuelle et reproductive est la persistance des tabous et de la désinformation. En mettant l’accent sur l’éducation et la sensibilisation, ces initiatives aideront les Canadiens à prendre des décisions éclairées en matière de santé sexuelle.
La SOGC mettra l’accent sur la santé en période de ménopause, un sujet souvent négligé dans le domaine médical, et cherchera à améliorer les connaissances des prestataires de soins et des patientes. De son côté, le SIECCAN travaillera à équiper les parents et les soignants avec des informations factuelles pour mieux accompagner les jeunes dans leur éducation sexuelle.
Un engagement durable du gouvernement fédéral
Depuis la création du Fonds pour la santé sexuelle et reproductive, vingt-trois projets ont déjà été financés à travers le pays, abordant des thématiques variées comme l’accès à l’avortement, la santé des communautés autochtones et 2ELGBTQI+, et les besoins des nouveaux arrivants. Le gouvernement fédéral a récemment annoncé une expansion de ce programme avec un investissement supplémentaire de 90 millions de dollars sur six ans, dont 20 millions alloués annuellement pour assurer sa pérennité.
Cette initiative vise à garantir un accès élargi aux soins et à soutenir les organisations communautaires engagées dans la santé sexuelle et reproductive.
Citations
Mark Holland, ministre de la Santé, souligne l’importance de ce financement :
« Les services de santé sexuelle et reproductive sont essentiels, mais bon nombre de personnes font face à des obstacles et à la stigmatisation lorsqu'elles tentent d'y accéder. Des organisations comme la SOGC et le SIECCAN jouent un rôle crucial pour améliorer cette situation, et nous sommes fiers de les soutenir. »
Dre Lynn Murphy-Kaulbeck, présidente de la SOGC, met en avant l’impact du projet sur la ménopause :
« Plus de la moitié de la population canadienne vivra la ménopause, mais beaucoup manquent d’informations essentielles. Ce financement nous permettra de briser le silence et d’assurer un meilleur accompagnement médical. »
Alexander McKay, directeur général du SIECCAN, rappelle l’importance de l’éducation sexuelle :
« Les jeunes ont le droit d’accéder à des informations fiables sur leur santé sexuelle. Sensibiliser les parents et tuteurs est essentiel pour lutter contre la désinformation. »
Grâce à ces investissements, le Canada fait un pas de plus vers un accès équitable et inclusif aux soins de santé sexuelle et reproductive. La formation des prestataires, la diffusion d’informations validées et le soutien aux populations marginalisées sont des éléments clés pour garantir que chacun puisse prendre des décisions éclairées concernant sa santé.
Source : Santé Canada
Publication Index Santé : 2025-02-14
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