Février, mois de la sensibilisation à la dégénérescence maculaire (DMLA) : il faut en parler
Plus de 500 000 Québécois sont atteints de DMLA, la prévention, le dépistage et l'accès aux traitements novateurs peuvent limiter les risques de perte de vision.
MONTRÉAL, le 15 févr. 2023 /CNW/ - À l'occasion du mois de la dégénérescence maculaire liée à l'âge ou DMLA, une maladie oculaire causant une perte graduelle ou soudaine de la vision centrale, l'Association québécoise de la dégénérescence maculaire (AQDM) et l'Association des médecins ophtalmologistes du Québec (AMOQ) unissent leur voix pour sensibiliser à cette maladie méconnue qui est la cause la plus fréquente de perte de vision chez les adultes de plus de 50 ans. Plus de 2,5 millions de Canadiens,
1 dont 500 000 Québécois sont atteints de DMLA.
« Pourquoi parler de DMLA ? Parce que c'est une maladie encore trop peu connue alors que la prévention et une détection hâtive peuvent avoir un impact significatif pour éviter, retarder, ou ralentir la maladie », explique le Dr Jean Daniel Arbour de l'Association des médecins ophtalmologistes du Québec (AMOQ) et coauteur du livre DMLA, la dégénérescence maculaire liée à l'âge.
2 « Non détectée, la maladie peut progresser irrémédiablement, parfois très vite. » La DMLA explique 90 % des nouveaux cas de cécité légale au Canada.
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Une meilleure connaissance de la maladie par les adultes de tous âges, une prévention adéquate et le développement de traitements novateurs sont porteurs d'espoir. L'adoption d'un mode de vie actif et une alimentation riche en fruits et légumes colorés, ainsi que la prise de suppléments de vitamines et de minéraux peuvent améliorer le pronostic.
La grille d'Amsler, un test accessible et facile à réaliser.
Les personnes de 55 ans et plus sont invitées à se rendre sur aqdm.org pour effectuer un test de prévention très simple pour détecter un changement au niveau de la vision pouvant s'apparenter à la DMLA. En cas de changement, un examen de la vue est recommandé. « S'il y a des cas de DMLA dans la famille proche, le dépistage peut se faire dès 50 ans », précise le Dr Arbour.
Des facteurs de risque à surveiller
Certains facteurs augmentent le risque de développer la DMLA. « L'âge et les antécédents familiaux sont hors de notre contrôle. On peut toutefois agir sur d'autres facteurs, comme le tabagisme, l'obésité, l'hypertension, un taux de cholestérol élevé et une alimentation riche en gras saturés », ajoute le Dr Arbour.
Briser l'isolement : une raison supplémentaire de parler de DMLA en février
« Parler de DMLA, c'est aussi aider à briser l'isolement des personnes atteintes et de leurs proches aidants, rôle que joue l'Association québécoise de la dégénérescence maculaire (AQDM) depuis 1990 », indique Hélène Thibodeau, présidente de l'AQDM.
« Portée par des bénévoles, souvent des personnes elles-mêmes atteintes de dégénérescence maculaire, notre association rassemble les personnes concernées et leurs proches aidants, encourage l'entraide et dirige vers les bonnes ressources, en plus d'informer et de défendre les intérêts des patients, notamment en ce qui a trait à l'accessibilité aux soins et aux traitements innovateurs », poursuit Hélène Thibodeau.
Les personnes souhaitant en savoir davantage sur l'AQDM et en devenir membres peuvent téléphoner sans frais au 1-866-867-9389, écrire à info@aqdm.org ou visiter le site web
www.aqdm.org.
1 Vaincre la cécité Canada
2 Dr Jean Daniel Arbour, Dr Pierre Labelle, et Dr Florian Sennlaub, DMLA, la dégénérescence maculaire liée à l'âge, Annika Parance Éditeur, 2016
3 Société canadienne d'ophtalmologie
Publication Index Santé : 2023-02-15
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