La Coalition Poids veut des actions concrètes pour freiner la problématique du surpoids
Coût économique de l'obésité : réaction au rapport de l'INSPQ - La Coalition Poids veut des actions concrètes pour freiner la problématique du surpoids
MONTRÉAL, le 28 oct. 2015 /CNW Telbec/ - L'Institut national de santé publique (INSPQ) vient de publier un nouveau rapport1 sur les coûts de l'obésité au Québec. Celui-ci estime à 1,4 milliard de dollars le coût des médicaments et de l'invalidité associés aux conséquences du surpoids et de l'obésité. À cela s'ajoutent les coûts des nuits d'hospitalisation et de consultations médicales, évalués dans un précédent rapport2 à 1,5 milliard de dollars, en 2011. Les coûts du surpoids de la population s'élèveraient donc minimalement à 2,9 milliards par année.
Pour la Coalition québécoise sur la problématique du poids (Coalition Poids), ces chiffres témoignent de la gravité de la situation. Elle exige du gouvernement qu'il prenne rapidement des mesures concrètes en prévention. « L'économie est présentement la priorité du gouvernement. Étant donné que le capital santé de la population a un impact sur l'économie, il y a lieu de se demander pourquoi il n'y a pas plus d'investissements en prévention. La société y gagnerait sur toute la ligne », explique Corinne Voyer, directrice de la Coalition Poids.
Les actions de prévention du surpoids devant être financées en période de rigueur budgétaire, la Coalition Poids propose notamment une taxe sur les boissons sucrées. Ces produits étant non essentiels et ayant des impacts néfastes sur la santé, il apparaît logique d'utiliser les revenus à des fins de prévention. « Par exemple, on pourrait réinvestir une partie des sommes amassées par cette taxe dans le déploiement de la future Politique gouvernementale de prévention », indique la directrice.
L'obésité est un facteur de risque dans le développement de plusieurs maladies chroniques, parmi les plus invalidantes et meurtrières de la province, dont le diabète, les maladies cardiovasculaires et divers cancers. D'autres problèmes, dont l'arthrite, les maux de dos ou la limitation des activités, s'ajoutent aussi à la liste de ses conséquences possibles.
« Au Québec, près de 60 % des adultes sont en surpoids. On ne parle pas de quelques individus, mais d'une problématique sociale », soutient Corinne Voyer. « Nos modes de vie sont fortement déterminés par l'environnement et les conditions dans lesquels nous vivons. Manger sainement et être physiquement actif doit être facile, attrayant et accessible à tous. Il ne s'agit pas d'un problème secondaire, mais bien d'une priorité », conclut madame Voyer.
Publication Index Santé : 2015-10-28
Nombre de visites depuis la publication : 6872
À lire sur Index Santé :