Tout savoir sur la coqueluche : causes, symptômes et prévention

La coqueluche, une infection respiratoire hautement contagieuse, touche principalement les jeunes enfants, mais peut affecter des personnes de tout âge. Voici les causes, les symptômes, des ressources et les moyens de prévention de cette maladie qui demeure une préoccupation majeure en santé publique malgré les progrès de la vaccination.

La coqueluche est une infection respiratoire hautement contagieuse. Bien que souvent associée aux jeunes enfants, cette maladie peut toucher les individus de tout âge et entraîner des complications graves, en particulier chez les nourrissons non vaccinés. Malgré les progrès réalisés en matière de vaccination, la coqueluche continue de circuler, avec des épidémies périodiques dans différentes régions du monde, y compris au Québec.

Principales causes et transmission de la coqueluche

La coqueluche est causée par une bactérie appelée Bordetella pertussis. Cette bactérie se fixe sur les cils des voies respiratoires et libère des toxines qui paralysent les cils, entraînant l'inflammation des voies respiratoires et provoquant une toux intense. La transmission de la coqueluche se fait principalement par voie aérienne, via les gouttelettes expulsées lorsqu'une personne infectée tousse ou éternue. L'infection peut donc se propager rapidement dans les lieux fermés et très fréquentés comme les écoles, les garderies ou les transports en commun. Il suffit de quelques contacts rapprochés pour que la bactérie se propage, rendant la coqueluche particulièrement contagieuse, surtout au début de l'infection.

Une des caractéristiques problématiques de la coqueluche est qu'une personne infectée peut être contagieuse avant même l'apparition des symptômes. Cela signifie que la bactérie peut se propager à l'entourage avant que le diagnostic ne soit établi, ce qui complique les efforts de contrôle des épidémies. Il est également important de noter que l'immunité conférée par le vaccin contre la coqueluche, bien que très efficace, diminue avec le temps, ce qui explique pourquoi des adolescents et des adultes peuvent contracter la maladie même après avoir été vaccinés dans l'enfance.

Les symptômes de la coqueluche

La coqueluche évolue en trois phases distinctes, chacune caractérisée par des symptômes spécifiques. La première phase, appelée phase catarrhale, ressemble à un simple rhume. Elle se manifeste par un écoulement nasal, des éternuements, une légère fièvre et une toux intermittente. C'est durant cette phase que la maladie est la plus contagieuse, mais aussi la plus difficile à diagnostiquer, car les symptômes sont souvent bénins et peuvent être confondus avec ceux d'une infection virale courante.

La deuxième phase, appelée phase paroxystique, est marquée par des épisodes de toux sévères et spasmodiques. Ces quintes de toux, qui peuvent durer plusieurs semaines, sont souvent suivies d'un « chant du coq » caractéristique, un bruit aigu qui survient lorsque la personne inspire profondément après une quinte de toux. Ces crises de toux peuvent être si intenses qu'elles peuvent entraîner des vomissements, de l'épuisement et même des difficultés à respirer.

La troisième phase, ou phase de convalescence, se caractérise par une diminution progressive des symptômes. La toux devient moins fréquente, bien que des épisodes sporadiques puissent persister pendant plusieurs semaines, voire des mois. Cependant, même si la toux s'atténue, les personnes atteintes de coqueluche peuvent encore éprouver une fatigue importante à long terme.

Complications possibles de cette maladie

Bien que la coqueluche puisse être bénigne chez les adultes en bonne santé, elle peut entraîner des complications graves, en particulier chez les jeunes enfants et les nourrissons. Parmi les complications les plus fréquentes, on retrouve la pneumonie, les convulsions, et les lésions cérébrales dues au manque d'oxygène pendant les quintes de toux prolongées. Dans les cas les plus graves, la coqueluche peut entraîner la mort, surtout chez les bébés qui ne sont pas encore vaccinés. Chez les adultes, des complications comme les côtes fracturées à cause de la toux, l'incontinence urinaire et la perte de poids importante sont également possibles, bien que moins fréquentes.

Prévention et vaccination

La meilleure manière de prévenir la coqueluche est la vaccination. Au Québec, ce vaccin est inclus dans le calendrier de vaccination infantile. Toutefois, comme l'immunité décroît avec le temps, les adolescents et les adultes peuvent également avoir besoin de rappels pour maintenir une protection efficace. Il est recommandé aux femmes enceintes de recevoir un rappel de vaccin contre la coqueluche pendant chaque grossesse, afin de transmettre des anticorps protecteurs au bébé à naître. Cette mesure est cruciale, car les nourrissons sont les plus vulnérables aux formes graves de la maladie avant qu'ils ne puissent être complètement vaccinés.

Outre la vaccination, il est important d'adopter des mesures d'hygiène rigoureuses pour prévenir la propagation de la coqueluche. Cela inclut un lavage des mains régulier et efficaces, couvrir la bouche et le nez avec un mouchoir ou le coude lors des quintes de toux et éviter tout contact avec les personnes vulnérables, comme les nourrissons ou les personnes immunodéprimées si des symptômes respiratoires sont présents. Lorsqu'une personne est diagnostiquée avec la coqueluche, elle doit être isolée pendant les premiers jours de traitement antibiotique. Les proches de la personne infectée, surtout s'ils sont en contact régulier avec des nourrissons, peuvent également recevoir un traitement prophylactique pour éviter la transmission de la bactérie.

La coqueluche demeure une menace pour la santé publique, en particulier pour les nourrissons et les personnes non vaccinées. Bien que la vaccination soit le moyen de prévention le plus efficace, une sensibilisation accrue aux symptômes précoces et à l'importance des rappels de vaccin chez les adultes est nécessaire pour limiter la propagation de cette maladie hautement contagieuse. Grâce à une combinaison de vaccination, de bonnes pratiques d'hygiène et d'un traitement approprié, il est possible de réduire considérablement les cas de coqueluche et de protéger les populations les plus vulnérables.