Élections fédérales : la santé des femmes doit être une priorité, affirme la Société des obstétriciens et gynécologues du Canada
À l'approche des élections fédérales, la Société des obstétriciens et gynécologues du Canada (SOGC) appelle tous les partis politiques à placer la santé des femmes, ainsi que leurs droits sexuels et reproductifs, au centre de leurs engagements électoraux.
Face aux importantes lacunes en matière d'accès aux soins, à la désinformation grandissante et aux défis persistants affectant la santé des Canadiennes, la SOGC exhorte les partis à adopter des politiques claires et ambitieuses.
Améliorer l’accès aux soins et investir dans la recherche sur la santé des femmes
Pour garantir un système de santé équitable et performant, la SOGC demande aux partis politiques de prendre des engagements précis afin de répondre aux besoins de santé des femmes tout au long de leur vie :
La Société recommande notamment :
• Un financement fédéral accru pour étendre la couverture publique des services de santé maternelle et reproductive, à la fois virtuels et en personne, particulièrement dans les régions où existent des pénuries de services.
• Le soutien à des méthodes innovantes de dépistage, comme l'accès au test du papillomavirus (VPH) à domicile et la généralisation de l'accès virtuel aux spécialistes en ménopause. Ces mesures visent à améliorer la santé des femmes qui ne bénéficient pas d'un accès régulier à un professionnel de santé.
• Des investissements dédiés à la recherche en santé des femmes pour pallier les retards persistants dans le diagnostic, les traitements, et lutter contre l'expansion des fausses informations dans ce domaine.
• La mise en place d'un permis d’exercice pancanadien et la simplification de la reconnaissance des compétences des professionnels de santé formés à l’étranger, afin de répondre efficacement à la crise de personnel médical à travers le pays.
Défendre les droits sexuels et reproductifs des femmes
La SOGC souligne l’importance cruciale de protéger la santé et les droits sexuels et reproductifs (SDSR) des Canadiennes contre toute ingérence politique, idéologique ou la propagation de la mésinformation et désinformation.
Elle appelle les partis politiques à clairement s’engager à défendre ces droits fondamentaux et à étendre l’accès à des services essentiels comme :
• l’avortement;
• la contraception;
• la fécondation in vitro (FIV);
• et divers autres soins liés à la santé reproductive, particulièrement dans les régions éloignées ou mal desservies.
Renforcer la collecte de données sur la santé des Canadiennes
Pour mieux comprendre les besoins spécifiques des femmes en matière de santé, la SOGC demande au gouvernement fédéral de jouer un rôle de chef de file en matière de collecte et de diffusion des données médicales. L'objectif est d’améliorer la standardisation et le partage des informations relatives à la santé des femmes, en étroite collaboration avec les provinces et territoires.
Un appel au leadership politique
La présidente de la SOGC, la Dre Lynn Murphy-Kaulbeck, souligne que les partis politiques doivent clairement indiquer leurs intentions sur ces enjeux majeurs : « Maintenant que les Canadiens et Canadiennes réfléchissent à leurs choix électoraux, il est essentiel que tous les partis politiques énoncent clairement leurs plans pour améliorer et protéger les soins de santé des femmes au Canada. »
Elle ajoute : « Sans leadership fédéral fort, les femmes continueront à subir des délais d’attente inacceptables pour obtenir des soins adéquats. Beaucoup d’entre elles seront contraintes à des absences prolongées au travail et risqueront de demeurer mal informées sur leur propre santé. Il est temps que les candidats démontrent leur engagement envers la santé et les droits des femmes. »
Source : Société des obstétriciens et gynécologues du Canada (SOGC) / CNW
Publication Index Santé : 2025-03-25
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