Au Québec, il y a environ 20 000 personnes qui subissent un accident vasculaire cérébral (AVC) chaque année. Comme il est possible d'avoir des séquelles permanentes suite à un AVC, il faut reconnaître les signes et symptômes promptement pour être traité le plus rapidement possible. L'on estime d'ailleurs que 130 000 Québécois vivent avec des séquelles physiques ou psychologiques résultant d'un AVC, ce qui souligne l'importance de la prévention et de la reconnaissance rapide des symptômes.
L'accident vasculaire cérébral se produit lorsque la circulation sanguine du cerveau est interrompue ou lorsqu'un vaisseau sanguin se brise à l'intérieur du cerveau, causant la mort des cellules cérébrales qui ne reçoivent plus de sang. Il est impossible de prédire qui subira un AVC, mais certains facteurs augmentent le risque d'en avoir un comme le diabète, la fibrillation auriculaire, l'hypertension artérielle et un taux de cholestérol élevé.
Les principaux signes et symptômes d'un accident vasculaire cérébral (AVC) apparaissent généralement de façon soudaine et nécessitent une intervention rapide. Les signes les plus courants incluent une faiblesse ou engourdissement soudain d'un côté du corps, touchant souvent le visage, un bras ou une jambe. Une asymétrie faciale, comme un sourire déséquilibré, est un signe révélateur. Les troubles de la parole comme des difficultés à parler clairement ou à comprendre ce que disent les autres, sont également fréquents.
D'autres symptômes incluent une perte soudaine de la vision dans un œil ou les deux, un mal de tête intense et soudain sans cause apparente, ainsi qu'une perte d'équilibre ou des étourdissements inexpliqués. La règle « VITE » (Visage, Incapacité, Trouble de la parole, Extrême urgence) est un outil simple pour reconnaître ces signes et agir immédiatement en appelant les services d'urgence. Une prise en charge rapide est cruciale pour minimiser les dommages au cerveau.
L'acronyme « VITE » a été adapté en français à partir de l'acronyme anglais « FAST » (Face, Arms, Speech, Time), créé par des professionnels de la santé au Royaume-Uni pour sensibiliser le public aux signes de l'AVC. Il a ensuite été popularisé par des organismes de santé publique, comme la Fondation des maladies du cœur et de l'AVC. L'acronyme « VITE » est donc utile pour apprendre à reconnaître rapidement les signes de l'AVC.
V - Visage
Est-ce qu'une moitié du visage est affaissée?
I - Incapacité
Est-ce que la personne est capable de lever les deux bras normalement?
T - Trouble de la parole
Est-ce que la personne a de la difficulté à prononcer?
E - Extrême urgence
Il faut composer le 9-1-1 immédiatement.
D'autres symptômes que l'on peut développer lors d'un AVC incluent l'engourdissement ou un fourmillement du visage, d'un bras ou d'une jambe, une difficulté à comprendre ce que les autres disent, une vision double, une incapacité à voir correctement ou une perte d'équilibre.
Les principales causes d'un accident vasculaire cérébral (AVC) sont liées à des troubles de la circulation sanguine dans le cerveau. Dans le cas d'un AVC ischémique, le plus courant, il est provoqué par une obstruction d'un vaisseau sanguin par un caillot ou une plaque d'athérome (dépôt de cholestérol). Les AVC hémorragiques, moins fréquents mais souvent plus graves, surviennent lorsqu'un vaisseau sanguin éclate, causant une hémorragie cérébrale. Les facteurs de risque incluent l'hypertension artérielle, le diabète, l'hypercholestérolémie, le tabagisme, l'obésité et la sédentarité.
D'autres causes peuvent inclure des troubles cardiaques comme la fibrillation auriculaire, qui favorisent la formation de caillots, ainsi que des conditions génétiques ou des anomalies vasculaires, comme des anévrismes non traités. Une prise en charge proactive des facteurs de risque est essentielle pour réduire les probabilités d'AVC.
Un accident vasculaire cérébral (AVC) est une urgence médicale nécessitant une intervention rapide pour minimiser les dommages au cerveau. Le traitement dépend du type d'AVC : ischémique (causé par un caillot obstruant un vaisseau sanguin) ou hémorragique (causé par la rupture d'un vaisseau). Dans le cas d'un AVC ischémique, le traitement inclut souvent l'administration d'un médicament thrombolytique (comme l'activateur tissulaire du plasminogène, ou tPA) pour dissoudre le caillot. Ce médicament doit être administré dans une fenêtre de temps de quelques heures après l'apparition des symptômes. Des interventions comme la thrombectomie mécanique peuvent également être envisagées pour retirer le caillot si la situation le permet.
Pour un AVC hémorragique, l'objectif principal est de contrôler l'hémorragie et de réduire la pression dans le cerveau. Cela peut inclure l'administration de médicaments pour gérer la tension artérielle, prévenir les spasmes vasculaires ou contrer les anticoagulants si le patient en prend. Dans certains cas, une intervention chirurgicale peut être nécessaire pour évacuer le sang accumulé ou réparer un vaisseau sanguin endommagé. Dans tous les cas, une rééducation est souvent essentielle après l'AVC pour aider à récupérer les fonctions motrices, cognitives ou langagières affectées. La rapidité d'intervention est cruciale pour limiter les séquelles.
Comme l'AVC peut causer des séquelles selon la région du cerveau qui est affectée (troubles de la parole, paralysie d'une partie du corps, difficulté à marcher, etc.), plusieurs personnes ayant subi un AVC doivent avoir recours ensuite à des spécialistes comme des orthophonistes, des physiothérapeutes et des ergothérapeutes pour les aider à récupérer.
La prévention d'un accident vasculaire cérébral (AVC) repose sur une gestion proactive des facteurs de risque et un mode de vie sain. Adopter une alimentation équilibrée, riche en fruits, légumes, grains entiers et faibles en gras saturés, aide à maintenir une tension artérielle stable et un taux de cholestérol sain. La pratique régulière d'une activité physique, par exemple 30 minutes d'exercice modéré par jour, réduit le risque d'hypertension, d'obésité et de diabète, trois facteurs majeurs liés à l'AVC. Limiter la consommation d'alcool et arrêter de fumer sont également des étapes cruciales pour diminuer les dommages vasculaires.
Il est aussi essentiel de surveiller et de traiter les conditions médicales préexistantes. Par exemple, la gestion de l'hypertension, souvent appelée « tueur silencieux », est primordiale, tout comme le contrôle de la glycémie chez les personnes atteintes de diabète. Les troubles cardiaques, tels que la fibrillation auriculaire, doivent être pris en charge avec des traitements adaptés, comme des anticoagulants pour prévenir la formation de caillots. Enfin, des examens médicaux réguliers permettent de détecter et de corriger rapidement les anomalies susceptibles d'entraîner un AVC. En cas de doute sur votre santé ou si vous ressentez des symptômes inhabituels, n'hésitez jamais à consulter un médecin ou un professionnel de la santé pour une évaluation appropriée.
Dernière modification : 2024-12-03
Publication Index Santé : 2015-03-23
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